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une certaine tendance � le d�passer.
Donc, apr�s la disparition du soleil derri�re une ligne que
dentelaient les lames du large, tous revinrent � bord. La nuit se
passa tranquillement dans cette petite anse, form�e des amorces
de Clam-Shell.
Le lendemain, 7 septembre, on d�cida de faire une recon-
naissance plus compl�te de l �lot. Apr�s avoir explor� le dessus,
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il convenait d explorer les dessous. Ne fallait-il pas occuper son
temps, puisqu une v�ritable malchance  imputable au seul
Aristobulus Ursiclos  avait jusqu alors emp�ch� l observation
du ph�nom�ne ? D ailleurs, il n y eut pas lieu de regretter cette
excursion aux grottes, qui ont justement rendu c�l�bre ce sim-
ple �lot de l archipel des H�brides.
Ce jour-l� fut employ� � explorer d abord la � cave � de
Clam-Shell, devant laquelle �tait mouill� le yacht. Le ma�tre coq,
sur l avis d Olivier Sinclair, se pr�para m�me � y servir le d�jeu-
ner de midi. L�, les convives pourraient se croire enferm�s dans
la cale d un navire. En effet, les prismes, longs de quarante �
cinquante pieds, qui forment l ossature de la vo�te ressemblent
assez bien � la membrure int�rieure d un b�timent.
Cette grotte, haute de trente pieds environ, large de quinze,
profonde de cent, est d un facile acc�s. Ouverte � peu pr�s �
l est, abrit�e des mauvais vents, elle n est point visit�e par ces
formidables lames que les ouragans lancent sur les autres ca-
vernes de l �lot. Mais aussi, peut-�tre est-elle moins curieuse.
N�anmoins, la disposition de ces courbes basaltiques, qui
semblent plut�t indiquer le travail de l homme que celui de la
nature, est bien faite pour �merveiller.
Miss Campbell fut tr�s enchant�e de sa visite. Olivier Sin-
clair lui faisait admirer les beaut�s de Clam-Shell, sans doute
avec moins de fatras scientifique que ne l e�t fait Aristobulus
Ursiclos, mais certainement avec plus de sens artiste.
� J aimerais � garder un souvenir de notre visite � Clam-
Shell, dit Miss Campbell.
 Rien de plus facile �, r�pondit Olivier Sinclair.
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Et, en quelques coups de crayon, il fit le croquis de cette
grotte, pris du rocher qui �merge � l extr�mit� de la grande
chauss�e basaltique. L ouverture de la cave, cet aspect d �norme
mammif�re marin, r�duit � l �tat de squelette que dessinent ses
parois, le l�ger escalier qui monte au sommet de l �le, l eau si
tranquille et si pure � l entr�e, et sous laquelle se dessine
l �norme substruction basaltique, tout fut rendu avec beaucoup
d art sur la page de l album.
Au bas, le peintre y ajouta cette mention, qui ne g�tait
rien :
Olivier Sinclair � miss Campbell.
Staffa, 7 septembre 1881.
Le d�jeuner achev�, le capitaine John Olduck fit armer la
plus grande des deux embarcations de la Clorinda ; ses passa-
gers y prirent place, et, longeant le pittoresque contour de l �le,
ils se rendirent � la grotte du Bateau, ainsi nomm�e parce que la
mer en occupe tout l int�rieur, et qu on ne peut la visiter � pied
sec.
Cette grotte est situ�e sur la partie sud-ouest de l �lot. Pour
peu que la houle soit forte, il ne serait pas prudent d y p�n�trer,
car l agitation des eaux y est violente ; mais ce jour-l�, bien que
le ciel f�t gros de menaces, le vent n avait pas encore fra�chi, et
l exploration n offrait aucun danger.
Au moment o� l embarcation de la Clorinda se pr�sentait
devant l ouverture de la profonde excavation, le steamer, charg�
des touristes d Oban, venait mouiller en vue de l �le. Tr�s heu-
reusement, cette halte de deux heures, pendant lesquelles Staffa
appartint aux visiteurs du Pioneer, ne fut point pour troubler les
convenances de Miss Campbell et des siens. Ils rest�rent ina-
per�us dans la grotte du Bateau, pendant la promenade r�gle-
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mentaire, qui ne se fait qu � la grotte de Fingal et � la surface de
Staffa. Ils n eurent donc point l occasion de subir le contact de
ce monde un peu bruyant,  ce dont ils se f�licit�rent, et pour
cause. En effet, pourquoi Aristobulus Ursiclos, apr�s la dispari-
tion subite de ses compagnons, n aurait-il pas pris, pour retour-
ner � Oban, le steamer qui venait de faire escale � Iona ? C �tait,
entre toutes, une rencontre � �viter.
Quoi qu il en soit, que le pr�tendant �vinc� e�t �t� ou non
parmi les touristes du 7 septembre, il ne restait plus personne
au d�part du steamer. Lorsque Miss Campbell, les fr�res Melvill
et Olivier Sinclair furent sortis de ce long boyau, sorte de tunnel
sans issue, qui semble avoir �t� for� dans une mine de basalte,
ils retrouv�rent le calme ordinaire � ce rocher de Staffa, isol�
sur la lisi�re de l Atlantique.
On cite un certain nombre de cavernes c�l�bres, en maint [ Pobierz całość w formacie PDF ]

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